ATELIER DE "CONVERSATIONS"

Constat

Certaines classes sont prises dans une « mauvaise ambiance », la communication entre élèves et avec les professeurs est marquée d’agressivité avec de puissants effets de groupe. La violence des propos et leur circulation dans les réseaux sociaux alarment les équipes pédagogiques qui se trouvent en impasse devant la répétition de ces pratiques langagières.

Le rapport au langage est touché dans le lien à l’autre, que ce soient les pairs, les enseignants, les cadres des établissements. De quel malaise est-ce le symptôme ? Si ce symptôme semble en prise avec notre époque, où le bashing, les propos crus, la vulgarité, la dénonciation, envahissent l’espace public via les médias et les réseaux sociaux, pourquoi prend-il un tour aussi insistant dans le collège ?  

objectif

Il s’agit de faire le pari de trouver une façon de redonner au langage sa dignité, qu’il puisse se ré ouvrir à une temporalité autre que celle de l’instantanéité pulsionnelle de l’injure et du harcèlement, que l’adresse à l’autre puisse retrouver des distinctions dans les modalités d’usage de la langue. Veiller à rendre plus lisibles les règles, les codes auxquels s’appuie une prise de parole, orienter la parole vers une circulation apaisée, où les inventions langagières des élèves trouvent place, selon un nouvel usage.  

moyens

Nous proposons un dispositif de « conversations » animées par deux intervenantes de l’association parADOxes, à l’intérieur des établissements scolaires, et dont l’arrêt ne soit pas strictement réglé sur la pendule (comme la fin d’un cours) mais puisse se décider selon une marge qui donne toute sa place à l’importance d’un dire, d’une ponctuation, pour lever la réunion.
Proposer une conversation c’est s’adresser à ces élèves et aussi aux enseignants qui les accompagnent, et les inviter à nous dire, avec leurs mots et leurs embarras, ce qu’eux-mêmes peuvent saisir ou pas de ce qui les agit. Chercher avec eux ce qui ne tient plus dans la langue, en quoi la répétition peut devenir une question, voire une difficulté ou une énigme. Il s’agit pour cela de s’appuyer sur la parole de chacun, là où elle se trouve, et de relancer le questionnement.  

Chaque établissement établit un calendrier d‘interventions de parADOxes